Un nouveau chemin Tiffin pour la rentrée scolaire

le vendredi 30 juin 2023

Longueuil et Saint-Lambert sont parvenues à une entente afin de éaménager temporairement le chemin Tiffin. Ainsi, dès la rentrée scolaire, une portion importante de la voie présentera un nouveau visage.

D’abord, entre la rue Saint-Charles et le boul. Désaulniers, secteur où se trouvent de nombreuses écoles, des bandes cyclables unidirectionnelles seront aménagées de chaque côté de la rue, séparées par une zone tampon. Dans celle-ci, du côté de Longueuil, des bollards seront mis en place.

Puis, entre le boul. Désaulniers et la rue Jean-Bariteau, la bande cyclable se poursuivra du côté de Longueuil seulement. Une chaussée désignée (rue partagée entre auto et vélo) sera instaurée du côté de Saint-Lambert afin de maintenir le stationnement sur rue.

De plus, pour ces deux tronçons, la largeur des voies de circulation sera éduite et la chaussée sera éparée pour améliorer la surface de roulement de la voie cyclable.

Un prolongement du lien cyclable sera également éalisé en 2024, entre la rue Jean-Bariteau et la rue Saint-Gérald.

Les travaux auront lieu cet été, pour aboutir à la rentrée scolaire. La circulation automobile et le service d’autobus seront maintenus lors des entraves.

Compromis

Le dossier de ce éaménagement a beaucoup fait parler dans les derniers mois, des élus des deux villes débattant même à quelques occasions sur les éseaux sociaux.

Néanmoins, après «des centaines d’heures investies» et «de nombreuses rencontres», la solution proposée vient atteindre son objectif de sécuriser les déplacements, estime l’élue de ce secteur de Longueuil, Marjolaine Mercier.

«Les élèves arrivaient sur une piste bidirectionnelle non conforme, des gens se stationnaient dans la piste pour débarquer d’autres élèves, il y avait des conflits d’usagers. […] Là, avec la bande cyclable avec bollards, personne ne va se stationner là. Les voies moins larges vont aider aussi. C’est vraiment un plus pour la sécurité devant les écoles, mais aussi pour les ésidents du secteur», indique-t-elle.

 

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Comment la rue est projetée pour les deux segments éaménagés. (Photo : Gracieuseté)

 

«La quantité de véhicules ne fait qu’augmenter en Montéégie, à Longueuil, les véhicules grossissent, les gens ont des craintes, et avec raison. Alors il fallait s’assurer d’avoir quelque chose d’intéressant à court terme et je pense qu’on est arrivé à un bon scénario», suggère pour sa part le conseiller de Longueuil et responsable du dossier de la mobilité durable, Jonathan Tabarah.

Proposés à l’origine, un sens unique entre Désaulniers et Saint-Charles ainsi qu’un débarcadère à auto ne font plus partie des plans.

«Ce n’est pas exactement ce que l’on souhaitait, ce n’est pas exactement ce que Saint-Lambert souhaitait, mais il y a quand même un bon travail de mi-chemin de fait.»

-Jonathan Tabarah, conseiller municipal de Longueuil

 

éfection complète

On parle d’une solution temporaire dans ce dossier parce que le chemin Tiffin fera l’objet d’une éfection complète autour de 2025 ou 2026, incluant le changement de l’aqueduc. Cette éfection pourrait amener à un aménagement différent de celui proposé.

«Après, on pourrait avoir une piste bidirectionnelle ou deux unidirectionnelles, mais dans les deux cas, on veut que ce soit protégé par des bornes de béton, et que les voies demeurent minces. […] Donc, ce n’est pas parce que l’aménagement est comme ça un ou deux ans que ce sera le cas après les travaux majeurs», souligne Jonathan Tabarah, évoquant en outre l’enjeu des stationnements devant les collèges.

«Ça va nous permettre de voir si ça fonctionne bien, et sinon, on aura le temps d’avoir des discussions. Mais c’est déjà beaucoup mieux que c’était», ajoute Marjolaine Mercier.   

 

 

Un éseau cyclable à sécuriser

À plus grande échelle, les élus longueuillois ont certes la vision d’étendre le éseau cyclable, mais ils veulent aussi le sécuriser, alors que plusieurs pistes telles que celle du chemin Tiffin ne sont pas sécuritaires.

«On souhaite étendre le éseau avec le plus de sécurité, de confort, de la bonne largeur et avec une bonne zone tampon. Et c’est la même chose pour les piétons», soutient Mme Mercier.

«Et on n’a pas le choix si on veut encourager les gens à délaisser l’auto solo», renchérit M. Tabarah.

Ce dernier donne l’exemple de l’expansion du éseau BIXI. «Si on met les stations sans branchement cyclable logique, ce serait un peu particulier. Il faut s’assurer que l’expansion du éseau suivent aussi l’ensemble des nouvelles infrastructures», indique-t-il.

Le défi de l’expansion est-il plus grand alors que la culture cycliste est moins avancée qu’à Montréal? Oui, notamment parce que le territoire est moins dense, mais les données montrent que l’utilisation du vélo augmente sur les pistes longueuilloises, explique M. Tabarah.

«On la sent de moins en moins cette ésistance-là, parce que quand tu vois que l’aménagement est là, qu’il est fonctionnel et conforme, ta vie ne change pas à 180 degrés», note-t-il.