Après avoir dominé la classe 2,5 litres dans le bateau sans nom, Dominic Maisonneuve a remisé sa combinaison de pilote. Il était toujours dans les puits à aider des compétiteurs, mais loin du cockpit. Puis l’occasion de revenir en piste s’est présentée avec le H-4 Big Decision. Ses enfants Olivier et Noémie sautent aussi dans l’aventure en Novice. Le bonheur est aux courses pour la famille d’Ormstown.
Est-ce une source de fierté ou de stress pour le pilote de voir ses enfants suivre ses traces ? «C’est plutôt la maman qui est stressée, rigole-t-il. Je suis plutôt fier. Surtout parce qu’ils aiment ça pour vrai.»
Son fils Olivier a reçu son embarcation en cadeau de la part de Mike Grendell alors qu’il n’avait que 5 ans. Quant à Noémie, c’est Michel Beaudoin, de Sorel-Tracy, qui cherchait à encourager une fille de la relève. «Quand elle a retiré son casque, elle avait le sourire fendu jusqu’aux oreilles, annonce le paternel. C’est une belle opportunité qui se présente pour mes enfants.»
Il a essayé le bateau 300 livres qui peut filer jusqu’à 65 km/h. «C’est un bateau très mince, tu te retrouves à quelques centimètres seulement de l’eau une fois à genoux, explique-t-il. Les vitesses que ces bateaux peuvent atteindre son surprenantes. Ça prend de bons nerfs pour piloter ces embarcations.»
Pour lui, la classe Novice est une belle porte d’entrée dans la confrérie des pilotes. Dominic se rappelle avoir longtemps été un amateur de motonautisme qui ne savait pas trop comment s’engager dans le circuit. Pour lui, c’était devenu plus clair après avoir été équipier de Pierre Maheu.
Une bonne occasion
En 2014, Dominic avait tiré un trait sur sa carrière après des années fructueuses dans le CS-109. Il a ensuite gravité dans les puits, avec l’équipe du Bad Influence ou à monter des moteurs pour Kevin Smith et Frédéric Couturier entre autres. L’an dernier, il a donné un coup de main à l’équipe du H-4 Big Decision. Quant Érik Allard a dû se retirer pour l’année 2023, Maisonneuve a accepté l’invitation. «Tu essaies toujours de te convaincre que le pilotage ne te manque pas, affirme-t-il. Mais c’est comme une drogue. L’occasion était bonne.»
L’embarcation est une conception Jones à laquelle des pontons Henderson ont été apposés. Dominic juge que c’est un très bon bateau, capable de éaliser de bonnes performances. «Sinon, je ne serais pas là, assure-t-il. En Hydro 350, l’accélération est rapide et le bateau écrase moins dans les courbes. Tu ne perds pas trop de vitesse et peut éaccélérer plus rapidement.»
Il est conscient que la lutte sera chaude à Valleyfield. La qualité des pilotes et des embarcations est évidente.