La Châteauguoise Jamila Tazi, originaire du Maroc, s’implique dans son pays d’origine via une fondation qu’elle a créée pour fournir des effets scolaires à des enfants démunis vivant dans les montagnes. Lorsque le séisme a frappé le pays le 8 septembre, elle était très inquiète pour ses «petits cocos» alors qu’elle revenait tout juste d’un voyage pour faire sa distribution annuelle.
Heureusement, ses contacts là-bas l’ont rassurée. La petite école conçue avec des murs en terre dans le village d’Azilal est toujours debout. «Ils ont ressenti une forte secousse, mais l’école est restée intacte, raconte-t-elle en entrevue. On me dit que les enfants ont été très stressés, ils ne savent pas ce qui se passe.»
Celle qui enseigne en francisation à l’école secondaire Louis-Philippe-Paré à Châteauguay va tous les ans au Maroc pour visiter les membres de sa famille qui y habitent toujours. C’est lors d’un de ses voyages qu’elle a découvert les villages dans les montagnes. «Au sud du Maroc, il y a beaucoup de pauvreté. En tant qu’enseignante, je prône l’éducation pour tous. C’était inconcevable pour moi que ces enfants n’aient accès à presque rien parce qu’ils habitent en montagne», confie-t-elle.
Jamila Tazi lors de la distribution en 2022.
Via sa Fondation Mila, elle distribue chaque année du matériel scolaire pour aider ses enfants. D’ailleurs, elle était au Maroc en août pour apporter les effets scolaires. «La distribution devait se faire le samedi 9 septembre, mais le tremblement de terre a eu lieu le 8 septembre», raconte-t-elle.
La distribution a été décalée de quelques jours, mais elle aura permis de mettre de la joie dans le quotidien chamboulé des enfants.
La Châteauguoise a décidé de relancer une campagne de financement à la suite du séisme. Elle aimerait faire une distribution cet hiver, entre autres pour fournir des couvertures chaudes et des denrées non périssables.