« Une délivrance » pour cinq garderies : 344 places subventionnés dans Marie-Victorin

le vendredi 24 novembre 2023

Le gymnase de la garderie Les Pousses à Longueuil a été transformé en salle de presse le temps d’un après-midi, le 24 novembre. La députée provinciale de Marie-Victorin, Shirley Dorismond, y a confirmé que 344 places en garderie dans cinq centres différents seront maintenant subventionnées. Les propriétaires et directrices des cinq garderies, présents lors de l’annonce, affichaient un bonheur évident.

«C’est une délivrance.» «C’est un soulagement.» «Nos parents ont un énorme poids en moins sur leurs épaules.» Les commentaires des propriétaires et directrices abondaient tous dans le même sens : ils sont reconnaissants d’obtenir le statut de centres subventionnés.

Pour ces cinq centres, le coût par jour, jusqu’ici entre 50 et 80$, passera ainsi à 8,85$.

«Pour moi, c’est primordial d’ajuster le montant. On est tous en crise d’inflation. C’est dur pour les familles de Marie-Victorin. J’avais le droit à 250 places au départ dans Marie-Victorin et j’ai poussé la note pour couvrir tout le territoire où les garderies étaient dans des quartiers défavorisés», a soutenu Mme Dorismond.

 

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Shirley Dorismond indique les enfants sont sa priorité dans Marie-Victorin. (Photo : Le Courrier du Sud – Michel Hersir)

 

Question de sous

Propriétaire de la garderie Les Pousses, Jade Rivard a expliqué que chaque année, il y a des enfants de 4 ans qui partent pour la maternelle 4 ans, des enfants de 5 ans qui partent pour l’école et des enfants qui partent vers les CPE et les centres subventionnés.

«C’est déchirant pour les parents, parce qu’ils ont le même service ici, si ce n’est pas plus, mais c’est une question de budget. C’est beaucoup pour les parents. Aussitôt que tu tombes à deux enfants, il faut avoir un méchant budget pour envoyer ton enfant dans une garderie privée», souligne-t-elle.

Un constat éitéé chez les propriétaires des autres centres.

«Presque chaque été, on perdait entre huit à dix enfants vers de subventionnés ou des CPE. Les parents arrivaient dans le bureau avec de chaudes larmes, le cœur brisé, mais c’était une question monétaire», témoigne pour sa part Élodie Warnier, propriétaire de La jungle éducative.

Celle-ci rappelle en outre que plusieurs parents dont les enfants fréquentent la garderie ont recours ou panier de Noël et aux dons de denrées.

 

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Les propriétaires et directrices des cinq établissments faisant partie de l’annonce, en compagnie de la députée Dorismond. (Photo : Le Courrier du Sud – Michel Hersir)

 

Enfants à besoin particulier

Si les garderies voient d’un bon œil cette annonce pour les familles, plusieurs ont indiqué l’impact sur les familles d’enfants à besoin particulier, comme ceux atteints d’un trouble du spectre de l’autisme, de problème de langage ou de comportement.

Ces enfants sont accueillis dans leur enceinte, parfois après avoir été refusé ailleurs.

«Il y a un manque criant d’intervenants pour ces enfants-là et on constate tous qu’ils sont de plus en plus. Ce sont des enfants rejetés d’autres milieux que nous on prend, même si on n’a pas plus de ressources. Ils méritent tous d’avoir les mêmes soins que tout le monde», affirme Mme Rivard.

La députée Dorismond souligne par ailleurs avoir eu vent de cet enjeu au cours de sa première campagne électorale dans Marie-Victorin. «C’était un besoin éel dans Marie-Victorin de s’occuper de ces enfants-là», soutient-elle.

 

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