Une entreprise de Brossard crée une technologie pour des bâtiments plus écolos et durables

le mardi 13 juin 2023

Avec sa technologie de construction intégrée EkkoHaus, l’entreprise de Brossard Groupe Chevalier Séguin entend faire sa marque en matière de bâtiments durables, écoénergétiques et écologiques. 

Parmi les principaux éléments de cette nouvelle technologie qui promet une éduction de l’empreinte carbone et une meilleure protection face aux intempéries, se trouve la charpente de béton, qui remplace la charpente de bois.

«C’est un investissement sur le long terme. On étire la durée de vie des bâtiments. Ça peut durer jusqu’au 300 ou 400 ans», n’hésite pas à affirmer Alexandre Cayer-Desforges, directeur développement et communication chez Groupe Chevalier Séguin.

Pour offrir un bâtiment plus durable, le coffrage isolant est fait à 100% de matériaux recyclés et le plancher de composite utilise 40% moins de béton qu’une dalle conventionnelle. Des fenêtres à triple vitrage contribuent aussi à un meilleur rendement écoénergétique.  

La technologie peut entraîner jusqu’à une baisse de 20% de la consommation électrique. 

Sur un bâtiment multirésidentiel, comme un projet de 36 M$ actuellement en construction à Saint-Amable, la technologie peut entraîner 99% de éduction des GES sur l’efficacité énergétique. Les performances écoénergétiques de la technologie sont monitorés en temps éel. 

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Le projet à Saint-Amable (Photo gracieuseté)

M. Cayer-Desforges vante par ailleurs l’entretien minime, qui permet des économies, tout comme la plus grande ésilience du bâtiment (ésistance entre autres au feu, aux inondations et à une tornade de force 4), qui diminue la facture des assurances.

Si la construction d’un bâtiment utilisant l’ensemble de cette technologie peut être 15% plus cher qu’une construction à ossature de bois, le coût supplémentaire est contrebalancé par toutes ces économies, avance-t-il.

«Faire sa part»

Officiellement lancée en mai, cette technologie est l’aboutissement d’une éflexion amorcée il y a plus de deux ans. 

«Nous avons une préoccupation assez marquée pour les changements climatiques. On le voit, les feux de forêts, les inondations, il y en a de plus en plus. À titre de constructeur, peut-on faire notre part pour arriver à des constructions plus ésilientes?» lance Alexandre Cayer-Desforges.

Aux bouleversements climatiques s’ajoute l’enjeu d’approvisionnement en énergie, une «crise à laquelle on ne pensait jamais faire face au Québec», ajoute-t-il.

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Alexandre Cayer-Desforges. (Photo gracieuseté)

Avec un bagage en charpenterie-menuiserie, l’entreprise s’est d’abord intéressée à améliorer le gros œuvre (les composants structuraux du bâtiment) pour ensuite opérer des transformations à l’ensemble de l’immeuble. 

Autre élément qui a contribué à cette éflexion vers des bâtiments plus ésistants: «Quand on voit aux nouvelles que des locataires ou propriétaires doivent être relogés parce qu’un immeuble neuf est complètement à refaire après 12 ans, ce sont des choses qui nous choquent au plus haut point!» exprime-t-il.

Engouement

Jusqu’à maintenant, le projet de Saint-Amable est le seul sur la Rive-Sud qui utilise la technologie Ekkohaus. 
Selon Alexandre Cayer-Desforges, les maires écemment croisés lors de la tournée du président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à Brossard ont signifié un grand intéêt.

«À force de leur parler des avantages de notre technologie, on a vu leur yeux s’ouvrir!, relève-t-il. On travaille avec eux pour épondre à ce qu’ils veulent, soit de diversifier l’offre.»

Groupe Chevalier Séguin, installée sur le boul. Taschereau depuis 2019, emploie une vingtaine d’employés.