Une étude se penche sur les effets de la pandémie sur les adolescents

le vendredi 15 septembre 2023

Catherine Laurier, et Katherine Pascuzzo n’en sont pas à leur première étude sur les adolescents et la pandémie. Après avoir observé comme ils se sentaient pendant la crise sanitaire, elles lancent maintenant une étude pour savoir comment la pandémie les a changés à plus long terme.

Les deux femmes sont professeures à l’Université de Sherbrooke et Catherine Laurier est chercheuse au centre de recherche Charles-Le Moyne, à Longueuil.

Elles souhaitent découvrir de quelles façons cet événement a modifié leur façon de percevoir le monde, leurs relations avec les autres et leur identité.

À l’aide d’un site Internet interactif, les chercheuses vont suivre des jeunes de 14 à 25 ans pendant un an. Toutes les deux semaines, les participants seront invités à enregistrer une courte vidéo d’une à deux minutes ou à décrire en quelques lignes comment ils se sentent et à épondre à un court questionnaire.

Ensuite, selon les éponses données, chaque jeune sera invité à épondre à un questionnaire plus complet sur différentes dimensions, dont le stress, l’anxiété, les états dépressifs et les relations sociales. Après avoir rempli le questionnaire, le participant recevra une liste de ressources d’aide qu’il pourra consulter au besoin.

Le projet de recherche est bilingue et ouvert à tous les jeunes du Canada.

La Fondation de l’hôpital Charles-Le Moyne a contribué financièrement au projet en soutenant la mise en place du site web.

«C’est fondamental d’aider les jeunes marqués à tout jamais par la COVID et ayant des enjeux de santé mentale autant ceux qui souffrent d’anxiété sociale ou générale, que ceux qui ont des troubles alimentaires, de l’humeur, ou de la dépression. Ils sont notre avenir!», a notamment exprimé Nathalie Boudreau, présidente-directrice générale de la Fondation.

 

Pendant la pandémie

Lors de leur précédente étude, Catherine Laurier et Katherine Pascuzzo ont observé des adolescents de 11 à 17 ans à partir de juin 2020. Elles ont remarqué des niveaux élevés de détresse psychologique quelques mois après le début de la pandémie.

L’étude a aussi permis de mettre en lumière certains facteurs de protection : les jeunes qui avaient une relation sécurisante avec leurs parents et leurs pairs avaient moins de symptômes de détresse.

De plus, ceux qui participaient à un sport organisé avant le confinement et qui sont restés actifs pendant cette période étaient moins vulnérables à la dépression.

 

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