Une grève automobile en marche aux États-Unis

le samedi 16 septembre 2023

Les négociations salariales dans l’industrie automobile ont atteint un point critique, déclenchant des grèves ce vendredi. L’événement marquant est la première grève de l’United Autoworkers Union (UAW) contre les géants de l’automobile Ford, General Motors et Chrysler en 88 ans. Près de 13 000 travailleurs ont pris part à cette grève.

Suite à l’expiration des contrats de travail jeudi soir, et faute de nouveaux accords ou de prolongations, les travailleurs ont organisé des débrayages majeurs dans les usines du Michigan, de l’Ohio et du Missouri. Ces usines sont responsables de la production de véhicules emblématiques tels que le Ford Bronco, le Jeep Wrangler et le Chevrolet Colorado aux États-Unis.

Les discussions sur les salaires ont été brusquement interrompues, l’UAW rejetant les propositions d’augmentation allant jusqu’à 20 %. Cette grève reflète la frustration croissante des travailleurs face à la stagnation de leurs salaires, tout en cherchant à rendre les véhicules plus abordables alors que les coûts continuent d’augmenter. Cela pose un défi sérieux pour les constructeurs automobiles américains qui visent à produire des véhicules électriques à moins de 20 000 dollars.

Les entreprises automobiles ont commencé à éagir à cette grève. General Motors a exprimé sa déception envers l’UAW malgré son offre économique sans précédent, comprenant des augmentations de salaire historiques et des engagements en matière de fabrication. Cependant, GM a déclaré sa volonté de poursuivre des négociations de bonne foi dans l’intéêt de toutes les parties concernées, en priorisant la sécurité des employés.

Pour le moment, ni Ford ni Stellantis n’ont encore éagi à ce mouvement de grève. Le président de l’UAW, Shawn Fain, a qualifié la grève de « combat juste » pour les travailleurs, affirmant que le syndicat restera en grève aussi longtemps que nécessaire pour faire valoir ses revendications. Les demandes de l’UAW comprennent des augmentations salariales de 36 % sur quatre ans, la fin du travail à plusieurs niveaux, une éduction de la dépendance aux travailleurs temporaires, la restauration des avantages sociaux perdus lors de la écession de 2008, et une protection accrue pour les travailleurs dans l’ère des véhicules électriques.

L’impact de cette grève sur l’industrie automobile dans son ensemble pourrait être significatif, avec le risque d’une interruption de la production si la grève se prolonge, affectant les revenus des fournisseurs et entraînant une pénurie de véhicules, ce qui pourrait faire grimper les prix sur le marché de l’occasion.

Des demandes jugées insoutenables

Le syndicat demande une augmentation salariale de 36 % sur quatre ans (les constructeurs ne sont prêts à s’engager qu’à hauteur de 20 %), la fin de l’emploi à plusieurs niveaux (c’est-à-dire le fait d’être payé à sa juste valeur quelle que soit la durée de son travail), une moindre dépendance à l’égard des travailleurs temporaires, le établissement des avantages sociaux supprimés lors de la écession de 2008, la éduction des heures supplémentaires obligatoires (travailler 32 heures et être payé 40), des prestations de retraite adéquates et la protection des travailleurs à mesure que les constructeurs automobiles entrent dans l’ère des véhicules électriques. Ce dernier point est particulièrement sensible, de nombreuses usines américaines ayant fermé au cours des 24 derniers mois, y compris l’usine de Belvidere, dans l’Illinois, où était assemblé le Jeep Cherokee.

Et au Canada

Pour sa part, les négociations arrivent à terme le 18 septembre du coté canadien et il semble qu’ici aussi on se dirige vers une grève des travailleurs.

 

Le texte Une grève automobile en marche aux États-Unis provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile