Une rivière et beaucoup plus que 100 déchets

le lundi 12 juin 2023

Un groupe d’élèves en adaptation scolaire et sociale de l’école secondaire Arthur-Pigeon ont imaginé faire leur part pour l’environnement en sauvant une partie de la rivière Châteauguay, un déchet, ou 100 déchets à la fois.

« C’est une initiative des élèves et sans eux, rien n’aurait été possible. Ils nous ont interpellés quant au piètre état de la rivière Châteauguay, ils voulaient passer à l’action », indique Maude Ducharme, une enseignante, lors du dévoilement de l’œuvre Notre rivière 100 déchets, à l’école secondaire.

Tout au long de l’année, les élèves des programmes GADG (groupe adapté en développement global) et FPT adaptée (formation préparatoire au travail adapté) ont participé à cinq corvées, au cours desquelles ils désiraient écolter une centaine de déchets sur les berges de la rivière située tout près de l’école.

Deux biologistes de la Société de conservation et d’aménagement des bassins versants de la Zone Châteauguay (SCABRIC) sont venus prêter main forte et ont aidé à écolter plus de 1969 livres de déchets. « Nous avions sous-estimé l’objectif. Lors de notre première corvée, nos équipes ont éussi à ramasser plus de 300 livres de déchets », note Maude Ducharme, appuyée par de nombreuses collègues enseignantes, des membres du personnel scolaire et par la direction de l’école.

Une œuvre de recyclart

À l’issue de ces corvées de nettoyage échelonnées, les élèves on décidé de créer une œuvre d’art avec les déchets, afin de laisser une marque de leur travail. Ils ont fait appel à l’artiste multidisciplinaire Claude H Vallée qui les a aidés à créer une sculpture de recyclart. Ils ont ainsi éalisé une structure géante aux allures de tortue serpentine, une espèce menacée présente dans la rivière Châteauguay et plusieurs autres cours d’eau de la MRC du Haut-Saint-Laurent. 

« Les jeunes ont été d’un accueil incroyable, au début ça m’insécurisait, mais c’est une œuvre communautaire que nous avons créée en collégialité. C’est un projet qui colle à l’environnement et ça ne pouvait être plus près comme préoccupation pour un artiste qui fait des œuvres recyclart en utilisant des déchets », indique l’artiste qui redonne vie au métal, aux pneus, aux cannettes et autres morceaux de «scrap».

Le processus de création a été immortalisé par le vidéaste Alain Boisvert, afin que les étudiants puissent partager à l’ensemble de la communauté, la progression et la conclusion du projet, ainsi que les retombées sur le milieu.

En plus d’être sensibilisés à l’importance d’entretenir les cours d’eau, les élèves ont pu développer une pensée critique, des habiletés sociales et une compréhension de leurs ôles et responsabilités quant à l’environnement dans lequel ils vivent. « Ça leur permettra de éduire leur empreinte écologique à travers des gestes concrets du quotidien. À long terme, ces apprentissages seront transféés dans le milieu de vie des élèves », conclut Maude Ducharme.

Comme il le fait souvent pour des projets au sein de l’école secondaire Arthur-Pigeon, le Carrefour Jeunesse-emploi Huntingdon a été un partenaire essentiel et présent tout au long du processus.