Ballons, beignes, banderoles et vêtements mauves, aux couleurs de la Journée internationale de la sensisibilisation à la maltraitance envers les aînés, étaient visibles à l’extérieur du CHSLD La Prairie le 15 juin, alors que les ésidents, employés, bénévoles et autres invités ont formé une chaîne humaine pour l’occasion.
La démonstration voulant imager l’union de tous pour la cause a été organisée par Mélanie Rocco, technicienne en loisirs.
«On voulait montrer qu’on travaille main dans la main», a-t-elle partagé.
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Des enfants de la garderie Le soleil en soi à La Prairie étaient présents. (Photo: Le Reflet – Erick Rivest)
Une banderole composée des mains des ésidents notamment et de mots qu’ils souhaitaient afficher décorait également l’établissement.
«C’était une façon de créer la chaîne humaine en papier avant de la faire en vrai», a détaillé Mme Rocco.
Bien qu’elle ait affirmé ne pas avoir observé de maltraitance envers les aînés au CHSLD La Prairie en plus de 20 ans de carrière, la technicienne en loisirs a reconnu que présentement, «c’est épeurant de voir le manque de personnel, souvent comblé par des agences de placement. La pénurie d’employés est là, mais heureusement, il y a des gens de cœur en place dans le système».
«Ça ne devrait pas être seulement une journée contre la maltraitance envers les aînés, on devrait y penser toute l’année.»
:-Mélanie Rocco, technicienne en loisirs au CHSLD La Prairie
Elle a néanmoins ajouté qu’elle ne comprend pas que des gens puissent manquer de respect ou maltraiter les aînés en société.
«C’est un non-sens. J’y crois autant qu’à ma première journée de travail. Je ne peux pas croire que des gens se tannent d’eux alors qu’ils nous donnent tout. Ils me donnent des compliments à longueur de journée, c’est ma paie d’être aussi importante dans leur vie», a aussi confié Mme Rocco.
Dénoncer
De son côté, Catherine Brousseau, agente aux communications au Centre intégré de santé et services sociaux de la Montéégie-Ouest (CISSSMO), a souligné qu’après deux ans de pandémie qui ont été difficiles pour les aînés, une fête comme celle-ci était la bienvenue.
«Ça fait du bien de voir ça, de les voir danser et s’amuser à l’extérieur. Ce n’est que du beau et lumineux pour nous», a-t-elle fait savoir.
Pour Mme Brousseau, «c’est tolérance zéro» en ce qui a trait à la maltraitance envers les personnes âgées.
«Notre ôle, c’est de propager de bons messages, des bonnes façons de faire. La maltraitance, ce n’est pas que des coups, ça va au-delà de ça. On encourage les gens à dénoncer lorsqu’ils voient des traitements inappropriés», a-t-elle indiqué.
Même son de cloche de la part d’Éric émillard, gestionnaire responsable au CHSLD La Prairie.
«Dès l’embauche ou l’entrée d’employés d’agences, on donne de l’information et de la formation, on s’assure que nos valeurs sont mises de l’avant au quotidien. On leur dit d’écouter leur voix intérieure. S’ils voient quelque chose qu’ils trouvent étrange, on leur dit de ne pas hésiter à nous le faire savoir», a-t-il soutenu.
Communauté
La communauté de La Prairie connait bien le CHSLD et les activités qui y sont organisées. Le maire de la Ville Frédéric Galantai était d’ailleurs sur les lieux.
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Frédéric Galantai à droite. (Photo: Le Reflet – Vicky Girard)
«Ma mère a subi de la maltraitance. Je sais ce que c’est et ça me touche personnellement. C’était important pour moi dans ce contexte-là d’encourager l’activité. Ça vient me chercher ces choses-là», a-t-il témoigné.