Marc-Antoine D’Avignon pratique le kayak freestyle. Une facette athlétique sur l’eau vive où la vitesse n’entre pas en jeu. C’est plutôt l’agilité créative qui permet aux kayakistes de se démarquer.
L’objectif des athlètes est de surfer sur un rouleau pour aligner les manœuvres. Ils peuvent en aligner une quinzaine en 45 secondes pour impressionner les juges. «Nos passages sont planifiés d’avance, explique le kayakiste. On sait quelles manœuvres on veut faire. Mais on a aussi un plan B au cas où on se ferait surprendre.»
Le Campivallensien est probablement le plus bel espoir en style libre au Québec. La province tarde à emboiter le pas comme les autres provinces où la discipline gagne en popularité.
Pourtant, la rivière Saint-Charles est un bon endroit pour la pratiquer. Au fil des ans, la fonte des glaces a eu pour effet de modifier le rouleau en haut de parcours. Le kayakiste le qualifie d’assez méchant de temps en temps pour les nouveaux. Pour lui, qui se prépare pour son troisième championnat du monde de freestyle, il suffit de s’asseoir rapidement entre les vagues. Disons qu’il n’en est pas à son premier rodéo !
La Coupe Valley
Le 17 juin, D’Avignon a terminé en seconde position de la Coupe Valley freestyle. C’était la première présentation de cette compétition qui a éuni une quinzaine de kayakistes à Valleyfield. Le vainqueur a été Zachary Zwanenburg, de Cornwall, qui l’accompagnera au prochain championnat du monde.
«La formule à Valleyfield demandait des figures imposées, ésume le Campivallensien. Il y avait un expert dans chaque groupe pour permettre d’aider les nouveaux. La compétition visait l’amélioration des participants.»
Mathis Maire (junior) et Julie Dion (femme) ont été les autres vainqueurs le 17 juin.
À l’aveuglette
Si les routines sont planifiées, il arrive que les kayakistes ne connaissent pas la rivière où se déroule la prochaine compétition. Ce sera le cas en octobre, dans l’État de la Géorgie, où aura lieu le prochain championnat mondial. «Je vais y aller à l’aveuglette, lance l’athlète. Je vais observer le rouleau de la rive et je vais profiter des entraînements pour me faire une idée.»
Celui qui s’entraine également dans les rapides à Lachine et dans la rivière des Outaouais apprécie l’ambiance qui ègne à cet événement international. Le plaisir est au cœur de ce rendez-vous sportif.
{{HTML|IMG|MEDIA|12758|383px|680px}}
Une quinzaine de kayakistes ont pris part à la Coupe Valley freestyle de kayak dans la rivière Saint-Charles le 17 juin. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)