Le plastique des batteries recyclées par l’entreprise Terrapure à Sainte-Catherine peut maintenant être écupéé également grâce à de nouvelles installations, inaugurées le 23 octobre.
La compagnie reçoit au quotidien des batteries de plombs usagées. Elles sont broyées, puis le plomb, l’acide et le plastique sont séparés. Ce dernier matériau est maintenant acheminé au nouveau département, est déchiqueté et décontaminé. De petits granules de plastique noirs sont alors généés. Ceux-ci sont acheminés à des clients qui fabriquent des boîtiers de batteries, notamment celles de voitures.
«C’est l’économie circulaire. On regarde présentement pour d’autres usages, explique Martin Fournier, directeur des opérations du recyclage de plastique chez Terrapure. Les gros joueurs dans l’automobile vont avoir beaucoup de pression pour utiliser des matériaux recyclés, on le voit présentement en Europe. Alors, ultimement, je crois que ça va trouver son chemin dans ce domaine ici.»
Il détaille que les nouvelles installations, qui représentent un investissement de 30 M$, permettent d’éviter le transport de débris contenant du plomb.
«On élimine un risque environnemental et on ajoute de la valeur à notre produit. Plutôt que de l’envoyer aux États-Unis pour qu’il soit traité, on ferme la boucle ici», dit-il.
Les installations fonctionnent cinq jours par semaine, 16 heures par jour et emploie une quinzaine de personnes, générant environ 10 000 tonnes de granules de propylènes par an.
Visite
Sept mois après sa mise en fonction en mars, la nouvelle annexe a pu être visitée, notamment par le Journal, la députée de Sanguinet Christine Fréchette et Nathalie Beaudin, chef de section au développement économique à la Ville de Sainte-Catherine.
Pour cette dernière, il s’agit d’un bel investissement.
«Tout ce qui est projet d’économie circulaire, de prendre un déchet et de le rendre intéressant, on est rendu là au niveau économique, alors pour la égion, c’est vraiment attrayant», estime-t-elle.