VIDÉOS – Brigade Splash à la rescousse

le vendredi 7 juillet 2023

La brigade Splash enseigne aux jeunes nageurs les mesures sécuritaires à adopter dans l’eau à travers des activités thématiques. Par le fait même, elle espère générer de l’intéêt pour la profession de sauveteur-moniteur afin de contrer la pénurie qui sévit dans la province.

Les instructrices Ophélie Van Neste et Laura Caterina étaient donc de passage au Complexe aquatique de Saint-Constant (CASCI), le 6 juillet.

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Laura Caterina et Ophélie Van Neste sont à leur première année avec la brigade. (Photo: Le Reflet – Guillaume Gervais)

«Beaucoup de personnes ne se rendent pas compte de l’importance d’un sauveteur, explique Laura Caterina. Nous adorons notre travail et notre but est de partager nos joies et nos ambitions aux autres.»

Celle qui évolue dans ce milieu depuis 10 ans espère qu’en transmettant son message aux enfants, certains seront intéressés à suivre sa voie.

De son côté, Ophélie Van Neste estime que montrer l’exemple peut être une source de motivation pour les jeunes.

«Je trouvais que c’était une bonne façon d’aller rencontrer des gens dans les baignades et de les sensibiliser sur mon travail de tous les jours, illustre-t-elle. C’est une opportunité d’enseigner, d’avoir un contact avec les gens et de passer le message d’une manière différente.

Les jeunes filles Sara et Dalia qui ont participé à l’exercice de la éanimation cardiorespiratoire (RCR) ainsi qu’au lancer de la corde ont éprouvé du plaisir à apprendre de nouvelles choses, ont-elles dit au Reflet.

Sauver la baignade

En entrevue avec La Presse en juin, le directeur de la Société de sauvetage du Québec (SSQ) Raynald Hawkins a statué qu’il manquait entre 2 000 et 3 000 sauveteurs pour combler les besoins à l’échelle de la province.

Le gouvernement du Québec a déployé des mesures en juin 2022 pour faire face à la pénurie. Entre autres, il a annoncé une aide financière de 21,5 M$ sur cinq ans pour absorber les coûts de la formation des sauveteurs. De plus, l’embauche d’un surveillant-sauveteur âgé de 16 ans muni de la certification requise a été autorisée.

Depuis près de deux ans, la SSQ a pris le relais de la Croix-Rouge pour les cours de natation qui débutait dès l’âge de six mois jusqu’à 13 ans. Étant donné que cette première s’occupe déjà des cours de sauvetage, ce changement facilite l’enseignement des bases de survie au moment où les jeunes débutent leur apprentissage dans l’eau.

«Maintenant, nous avons un seul organisme qui s’occupe des cours de natation et des cours aux jeunes sauveteurs qui sont donnés jusqu’à l’âge de 16 ans», fait savoir Antoine Deland, chef d’équipe au CASCI.

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Anastasia Lapsin donne des cours au Complexe aquatique de Saint-Constant. (Photo: Le Reflet – Guillaume Gervais)

Anastasia Lapsin, qui offre la formation au CASCI, se éjouit que des changements soient en train de s’opérer pour favoriser le recrutement, notamment en facilitant l’accessibilité aux cours.

«C’était beaucoup plus difficile de recruter des membres avant, estime-t-elle. Le montant s’élevait entre 300 et 400$ pour suivre la formation. Maintenant que c’est gratuit, nous avons constaté une nouvelle vague de sauveteurs-moniteurs qui sont motivés à la suivre.»

Les cours s’étalent sur 32 heures et sont organisés en petit groupe.

«Nous avons la chance de bâtir des liens et de voir le contenu d’une formation en détail», poursuit-elle.

Ils abordent entre autres les façons de gérer des cas auprès des enfants qui ont des besoins particuliers et se pratiquent à enseigner les rouages de la nage.

«Ils choisissent des sujets et doivent s’imaginer qu’ils l’enseignent à un vrai groupe, explique-t-elle. C’est une formation qui leur montre de A à Z comment être un enseignant de natation qualifié.»

Mme Lapsin croit que le sentiment d’importance et le sens des responsabilités qui viennent avec cet emploi sont les raisons qui motivent les jeunes à devenir sauveteur.