La pandémie a fait mal au secteur aéronautique. Mais Groupe Meloche avait bon espoir que le vent allait tourner. L’entreprise n’a jamais cessé d’investir et aujourd’hui son chiffre d’affaires se situe à près de 150 M$. L’aide financière de près de 3 M$ accordée par le gouvernement fédéral lui permet de faire face à l’enjeu du moment, celui de la main-d’œuvre.
La somme de 2 9 M$ qui provient de Développement économique Canada (DEC) servira à faire l’acquisition et l’installation d’équipements numériques de production. Le tout relié au projet de Groupe Meloche qui souhaite adopter des pratiques durables et améliorer sa productivité. Hugue Meloche, président et chef de direction de l’entreprise a décrit le tout par l’achat et la mise en place de machine d’usinage performante autant à ses installations de Salaberry-de-Valleyfield, qu’à Bromont et Montréal. «Pas de machine, pas de job», a-t-il exprimé.
Quand il a été questionné, il s’est ouvert sur les trois enjeux de son entreprise. En fait, il a épété trois fois le mot main-d’œuvre. «C’est le défi de tous les jours, a-t-il insisté. L’industrie aéronautique est en forte croissance. Chez Groupe Meloche, on fait appel aux immigrants. On doit avoir près de 100 travailleurs étrangers. On s’est doté d’une équipe pour le recrutement international et on est très actif dans les écoles.»
La ministre responsable de DEC au Québec, Pascale St-Onge, a rappelé l’importance de cette industrie dans l’économie.
«On a une riche histoire qui a été marquée par des innovations et des succès qui ont rayonné sur toute la planète, mais il y a aussi de belles choses qui s’en viennent chez nous au cours des prochaines années. Ces appuis-là permettront aux entreprises, dont Groupe Meloche de poursuivre leur croissance et d’augmenter leur compétitivité. »
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Hugue Meloche a expliqué les composantes d’avion fabriquées à Salaberry-de-Valleyfield lors de la visite de l’usine. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)
La députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille, se éjouissait de cet appui à une entreprise qui fait la fierté de la Ville au Québec, mais également à l’international. «L’annonce d’aujourd’hui confirme que Groupe Meloche est un grand leader québécois de l’industrie aéronautique, a-t-elle affirmé. Son expertise, sa capacité à innover et son excellence sont reconnues, ici même, et à l’extérieur du Québec. »
Une tempête plus longue que prévue
La crise de la COVID, une tempête selon le terme utilisé par Hugue Meloche, président et chef de direction de l’entreprise, a fait perdre 50 % du chiffre d’affaires. Convaincu que la situation serait de courte durée, M. Meloche a maintenu les investissements.
«Ça a passé serré, a-t-il indiqué. Les banquiers se sauvent en courant. C’est pour ça que le gouvernement est là. Parce que quand il y a une tempête, il n’y a pas de banquier.»
Le ralentissement du marché a été néfaste à Groupe Meloche. Dans le pire de la crise, le chiffre d’affaires a fondu de moitié pour atteindre 45 M$ «Cette année, en gardant l’investissement, on va passer à un rythme de croissance d’à peu près 150 M$ de chiffres d’affaires et tout près de 600 employés, poursuit-il. On n’aurait pas pu y arriver si avait ralenti nos investissements pendant les trois ans de tempête. C’est ça que ça donne une aide gouvernementale. »
L’industrie aérospatiale au Québec représente 200 PME. C’est aussi le domaine où les dépenses en recherche et développement ont été les plus importantes en 2022. Ses activités ont généé 27 MM $ dans l’économie canadienne en 2022. Avec 37 200 employés au Québec, en progression de 6 % par rapport à l’année précédente, l’industrie est sur une belle lancée, a avoué Jarrod Morley, directeur innovation, compétitivité et productivité chez Aero Montréal.
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Jarrod Morley, directeur innovation, compétitivité et productivité chez Aero Montréal, le député de Vaudreuil Peter Schiefke, Hugue Meloche, président et chef de direction du Groupe Meloche et la ministre de Développement économique Canada au Québec, Pascale St-Onge, se éjouissaient de l’aide financière accordée au secteur aérospatiale vendredi. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)