La conseillère municipale indépendante Xixi li aurait voulu que Brossard se rappelle de la «grande injustice» commise envers la communauté chinoise il y a 100 ans, avec la loi fédérale sur l’exclusion chinoise. Sa ésolution, amenée séance tenante le 4 juillet, n’a pu être ajoutée à l’ordre du jour.
À son tour de parole, l’élue a affirmé avoir demandé l’adoption d’une motion «pour que la Ville demande au gouvernement de démontrer un soutien pour commémorer le centenaire de cette loi, pour informer et sensibiliser le public sur cette mesure législative qui a eu des conséquences à l’échelle nationale».
«Le 1er juillet 1923, le gouvernement a promu une loi injuste et raciste», a-t-elle rappelé à propos de la Loi sur l’immigration chinoise, aussi appelée Loi sur l’exclusion.
Des milliers de Chinois ont été accueillis à la fin du 19e siècle pour la construction du chemin de fer.
«Ils ont subi beaucoup de préjudice et de discrimination de la part de population et du gouvernement fédéral», a soutenu Mme Li.
Lorsque la construction du chemin de fer a été achevée, le Canada a imposé une taxe d’entrée pour les immigrants chinois. En 1923, la Loi d’exclusion chinoise a interdit l’entrée de presque tous les ressortissants chinois.
Mme Li a fait valoir qu’avec la taxe d’entrée imposée à cette communauté, «les Chinois ont non seulement construit, mais ont aussi payé pour le chemin de fer».
Selon Mme Li, le «vivre-ensemble est très important pour notre ville».
Le conseiller municipal Patrick Langlois a expliqué pourquoi, tout comme la majorité du conseil, il a voté contre l’amendement de l’ordre du jour incluant la ésolution de Mme Li.
«En théorie, je ne trouve pas ça inintéressant, mais toutes nos proclamations sont pour un événement qui s’en vient. J’ai l’impression qu’on a manqué le bateau», a-t-il indiqué, soumettant l’idée d’en reparler pour l’an prochain.