L’écrivaine Marie-Claude Renaud, qui a grandi à Mercier et Châteauguay, a laissé de côté la édaction de poèmes et de nouvelles en août 2019 pour se pencher sur l’écriture de son premier roman Yogi Stripper. L’ouvrage, sorti en mai, relate la vie de l’auteure; une vie ponctuée de dépendances multiples.
Drogues psychédéliques, trouble alimentaire et sexualité à excès…Yogi Stripper fait état des hauts et des bas de Marie-Claude Renaud. Le lecteur a l’occasion de la suivre dès ses débuts comme danseuse dans les bars en égion d’abord, puis à Montréal par la suite. Sur son chemin, elle s’initie au yoga.
En ouvrant les pages de sa vie, l’auteure craignait-elle la critique? «Pas du tout», épond-elle. Celle qui dit avoir été «une tête de Turc», pendant son enfance et son adolescence, est aujourd’hui immunisée contre l’opinion publique.
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Marie-Claude Renaud. (Photo : Chantale Lecours)
Pourquoi se raconter dans un roman? «Je me trouve intéressante. Ma vie est spéciale», affirme-t-elle sans prétention. La édaction de Yogi Stripper s’est avéé un défi en soi; la «conteuse» jonglant avec la dyslexie. ésultat : Marie-Claude Renaud écrit au son.
Fin des dépendances
Toute sa vie, Marie-Claude Renaud a tenté de se détacher de la drogue ainsi que de l’alimentation et la sexualité abusives. Aujourd’hui, ces dépendances se situent derrière elle. «Depuis l’âge de 14-15 ans, je cherche à aller mieux, confie la femme de 43 ans. Je suis capable de fumer un joint une fois par mois, manger du gâteau au chocolat à ma fête sans tomber dans les troubles alimentaires. L’abstinence, c’est une chose, mais vivre sans être dans une abstinence rigide c’est cool, je suis libéée.»
Elle s’est tournée vers la drogue pour combler des manques sur les plans humain et social entre autres. Idem pour son trouble alimentaire. «La nourriture c’est éconfortant. Nos parents nous donnent à manger, c’est une chaleur. Quand on n’a pas la chaleur qui vient des gens, la bouffe ça l’imite», image-t-elle.
Aujourd’hui, Marie-Claude Renaud jumelle deux emplois : danseuse dans les bars et barmaid. L’auteure travaille à la édaction d’un second roman, une lecture légère sur sa «vie de marginale». S’agit-il d’une suite de Yogi Stripper? «Ce sera à partir de Yogi Stripper», nuance-t-elle. L’univers de la rue, le crime organisé, porte d’entrée des drogues illégales, … les sujets sont nombreux. «J’ai des pistes. Ma vie est pleine d’aventures», conclut-elle.